Ça passe, ça repasse et ça trépasse

Le temps file et se dévoile
Tel une filante au nom d’étoile
Mais ce qu’il défile sur sa toile
N’est que poussière sur un voile

Une suite de vies, en apparence
Comme entoilées par ascendance
Et programmées dès leur naissance
A succomber par sénescence

Le fil du temps telle une amarre
Maintient l’âme en son pochoir
Et tant que la chaire reste moire
La vie anime ce présentoir

Mais les pantins ainsi soutenus
Par ce fil, à mesure, ténu
Voient un jour leur lien rompu
Par la course d’un temps continu