Sept Janvier Deux Mille Quinze

Aujourd’hui mon cœur saigne
D’avoir tant à déplorer
Du jour où la violence et son règne
S’imposèrent à quelques têtes brûlées
Des balles contre une enseigne
Qui ne faisait que parodier
Des balles pour quelques lignes
Qu’il était si facile d’ignorer
Sauf pour les égos monstres de hargne
Désormais déversée
Sur des talents certes un peu teignes
Mais ô combien regrettés
Ils voulaient qu’on se résigne
A laisser les morts en paix
Mais leur hideuse besogne
N’aura eu l’effet escompté
Car Charlie et toutes ses trognes
Sont passées à la postérité
Et ses enfants reprennent sa grogne
Unis dans l’adversité

En hommage à :

Frederic Boisseau, agent d’entretien
Franck Brinsolaro, brigadier au service de la protection
Jean Cabut, dit Cabu, dessinateur
Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse
Stephane Charbonnier, dit Charb, dessinateur
Philippe Honoré, dit Honoré, dessinateur
Bernard Maris, économiste et chroniqueur
Ahmed Merabet, agent de police
Mustapha Ourrad, correcteur
Michel Renaud, ancien directeur de cabinet du Maire de Clermont
Bernard Verlhac, dit Tignous, dessinateur
Georges Wolinski, dessinateur