L’esprit vit sa vie en forme d’hyperbole
D’abord il jaillit puis d’un bond s’envole
Pour retomber meurtri sous le poids des oboles
Chacun s’en réjouit et danse en farandole
Avant que sonne minuit et que la lumière s’étiole
L’éphémère est hardi tant qu’il tient sur ses guiboles
Mais le temps aura raison de lui comme d’une vieille bagnole
Et même s’il survit de chutes en casseroles
Sa fin se justifie de par sa nature frivole
Car même les plus vifs esprits nourrissent un jour d’autres bestioles